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CSG des non-résidents « Affaire Jahin » : La Cour de Justice de l’Union Européenne valide le refus d


Depuis 2012, les revenus français du patrimoine des non-résidents sont soumis aux prélèvements sociaux désormais fixé à 17,2%. Cette imposition très contestée a été validée devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) ce jeudi 18 janvier 2018 dans une affaire JAHIN.

En Février 2015, dans une décision « De Ruyter », la CJUE avait condamné la France à restituer la CSG perçue à tord pendant 3 ans auprès des non résidents. Pourtant le 20 octobre 2015, Bercy annonce que l'Etat ne remboursera que les contribuables établis dans l'Espace économique européen (UE, Norvège, Islande) ou en Suisse. Le Ministère des finances avait purement et simplement exclu les non résidents établis hors Europe au motif que ces contribuables ne sont pas soumis au Règlement européen sur la sécurité sociale de 2004 instituant le principe d’unicité de législation.

Le cabinet D’ONORIO DI MEO a introduit un recours pour excès de pouvoir contre ce communiqué de presse du Ministère des finances du 20 octobre 2015, pour le compte d’un résident chinois, Monsieur JAHIN, estimant que les conditions de remboursement de la CSG aux non-résidents ont été fixées à tort par le Ministère suite à la décision « De Ruyter ». Cette différence de traitement entre non-résidents selon le lieu d’établissement (dans ou hors EEE) est en soi très contestable. Ni les uns ni les autres ne bénéficient en effet des prestations de la sécurité sociale française. Cette nouvelle affaire dénommée « Jahin » s’impose alors comme le prolongement de l’affaire « De Ruyter »,

Le Conseil d’Etat dans une décision du 25 janvier 2017 a décidé de renvoyer l’affaire devant la Cour du Luxembourg qui vient de décider ce jeudi 18 janvier 2018 que cette différence de traitement est conforme au droit européen et à la libre circulation des capitaux : « les articles 63 et 65 TFUE doivent être interprétés en ce sens qu’ils ne s’opposent pas à la législation d’un État membre, telle que celle en cause au principal, en vertu de laquelle un ressortissant de cet État membre, qui réside dans un État tiers autre qu’un État membre de l’EEE ou la Confédération suisse, et qui y est affilié à un régime de sécurité sociale, est soumis, dans ledit État membre, à des prélèvements sur les revenus du capital au titre d’une cotisation au régime de sécurité sociale instauré par celui-ci, alors qu’un ressortissant de l’Union relevant d’un régime de sécurité sociale d’un autre État membre en est exonéré en raison du principe de l’unicité de la législation applicable en matière de sécurité sociale en vertu de l’article 11 du règlement no 883/2004. »

Eve D’ONORIO DI MEO relève que : « L’affaire Jahin fixe définitivement le sort de milliers de non-résidents d’Etat tiers dans l’attente d’une décision sur leur réclamation : ils n’obtiendront pas le remboursement de leurs prélèvements sociaux de 2012 à 2015. Cela représente une économie de près de 300 millions d’euros pour l’Etat. Le combat fiscal n’est pourtant pas terminé et nous pensons déjà aux contestations possibles de la CSG des non résidents instituée depuis le 1er janvier 2016 à tous les non-résidents sans différenciation de leur location géographique cette fois ci »

En effet, pour maintenir ce prélèvement malgré tout à l’égard de l’ensemble des non résidents, le gouvernement a décidé en décembre 2015 de faire un tour de passe passe en affectant les prélèvements sociaux au fonds de solidarité vieillesse (et non plus le régime général de Sécurité sociale). Le cabinet D’ONORIO DI MEO travaille déjà à des pistes de contestation et devrait prochainement lancer une procédure automatisée de demande de remboursements de ces prélèvements instaurés depuis 2016 sur son site web d’information et d’assistance dédié aux non résidents www.etaxfrance.com.

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